COMPAGNIE L’ALMANDIN

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L’ALMANDIN

Almandin : pierre précieuse d’un grenat luminescent, incrustée dans les yeux des
statues en Orient, symbolisant la possibilité de voir dans la nuit

 

Présentation

L’association L’Almandin a été créée en 1983 par Nassif Azmy, éducateur spécialisé, marionnettiste et metteur en scène égyptien pour « promouvoir l’art de la marionnette au cœur de la cité ».
Elle a œuvré pendant 15 ans dans la création de spectacles pour adultes et tout public, dans l’animation d’ateliers de marionnettes auprès de différents publics et dans diverses institutions, ainsi que dans la formation à l’art de la marionnette auprès de différents professionnels de la relation d’aide.

À partir de 2012, sous l’impulsion de Geneviève Bartoli, l’association L’Almandin développe aussi des projets en art-thérapie en lien avec différentes médiations artistiques.

En 2021, le désir de travailler avec la comédienne Sandra Duca suscite une nouvelle orientation à l’association qui reprend ses premiers amours, la création, production et diffusion de spectacles vivants sous différentes formes et auprès de différents publics.

 

L’équipe

Geneviève Bartoli

Née en 1956 dans une petite ville minière aux pieds des Cévennes, terre sombre
et sauvage… Ma sensibilité à l’art et à la thérapie s’origine dans mon enfance, dans le goût du jeu, dans la rencontre de la souffrance, des épreuves, des valeurs, dans la nécessité de la transformation (trans-formes-actions dit Jean Pierre Klein).
Elle s’origine aussi dans un long travail personnel de quête de soi, où l’art, la pratique artistique, la psychothérapie, m’ont grandement servi à me tenir debout dans un être à moi-même et au monde plus ajusté. Ce cheminement a été jalonné par des rencontres, fortes, décisives, du côté de la terreur ou de l’illumination. Il a aussi été traversé de décisions car il faut bien mener la barque de sa vie !

Je commencerai au tout début des années 80 : Après quelques années de voyages en terres étrangères, je rencontre un spectacle de marionnettes Oratorio pour une vie de Gabriel Cousin, mise en scène par le Théâtre de Marionnettes de Metz, au cours de mes études universitaires Théâtre et Animation socio-culturelle. Ces personnages de mousse à peine figurés étaient d’une telle humanité dans leur dénuement qu’ils me bouleversent. Je décide de plonger dans l’univers de la marionnette, jusqu’alors inconnue pour moi.

D’ateliers en ateliers, j’apprends à fabriquer des personnages, esquisses de moi-même en devenir. Toute création n’est-elle pas autobiographique ?

Mes mains se mettent à parler sous l’effet de la matière que je transforme. Je n’avais pas les mots à l’époque. Mais les marionnettes, une fois fabriquées, appellent la parole. Plus tard, je me suis dit : la marionnette a été mon premier outil d’élaboration psychique !
Je joue auprès de différentes compagnies (Vera Brody, Nassif Azmy et l’Atelier 94, la Compagnie Griffoul). Plus tard, je monterai mes propres mises en scène à l’Atelier de l’Almandin, La Révolte de l’Epouvantail, Ovalon ou la quête de sa maman, Sophie à nœuds.
En parallèle, j’œuvrerai à la mise en place d’ateliers de marionnettes auprès de diverses structures à visée éducative ou thérapeutique. En 1988, je cofonderai avec Amalia Domergue, l’association l’Aspirale, qui proposera des ateliers de créations artistiques avec des personnes porteuses de handicaps. Plusieurs magnifiques créations artistiques en découleront en partenariat avec le CAT Henri Marsoulan et le Théâtre Berthelot à Montreuil.

En 1990, à la suite d’un drame familial, je suis précipitée dans la nécessité d’un travail thérapeutique pour et sur moi-même, d’abord en psychanalyse, puis en Gestalt-thérapie. Parallèlement je me forme à l’art-thérapie auprès de Jean Pierre Klein à l’INECAT.

En 1991, je décide de m’installer en libéral en tant qu’art-thérapeute délaissant mon travail de marionnettiste pour éclore à celui de thérapeute. S’en suivra au fil des années, différentes formations et approfondissements en Gestalt-thérapie, thérapie familiale systémique et EMDR, méthode de psychothérapie spécialisée dans la prise en charge des effets traumatiques. En 1996, j’élargis ma pratique d’art-thérapeute à celle de psychothérapeute dans une orientation intégrative : mon cabinet est installé à Saint Denis dans le 93, ville bigarrée et cosmopolite où je reçois enfants, adolescents, adultes en quête de plus d’être et moins de souffrance. Je les accompagne…

En 2000, je renoue avec la création artistique, à travers la sculpture, la peinture, le livre d’artiste, que je choisis pour leur pratique en solitaire. Je me passionne aussi pour les arts et médecines indigènes qui m’amènent à voyager dans des contrées lointaines (Arizona, Mali, Gabon, Amazonie, Egypte…) Dès lors, mon travail artistique se nourrit de mon métier de thérapeute et réciproquement, signant une assise en l’humanité, portée et transportée par et dans le processus créateur.

D’une acharnée de la quête de soi, je suis devenue une adepte de la joie, de la transmission et de la simplicité, qui passent encore par la rencontre du tréfonds, du chaos et de l’Ouvert !

Sandra Duca

Petite, je parle bien avant de marcher… Et pour parler je parle. Trop. Ça fatigue gentiment mes proches et amuse le docteur. A quatre ans, je découvre la force et la beauté du mouvement grâce à Geneviève Choukroun, ancienne interprète de la compagnie Carolyn Carlson. Au lycée, après plusieurs années durant lesquelles se mêlent pratiques de la danse (classique, modern jazz, contemporain), du chant, du piano et du violon, je débute le théâtre. Je rejoins après mon bac l’Echange Theatre Compagny à Londres. J’en profite pour me nourrir de cette ville, si vivante, si spontanée. Quelques années plus tard, retour en France, arrivée à Paris. Depuis je tends à développer une expérience approfondie de tous les aspects de la performance artistique en multipliant collaborations et expérimentations : « Le Songe d’Angoisse » de Fernanda Papa de Boer à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, Doing by Doing de Rachel Rosenthal dirigé par Natalie Broizat, Laban Movement Analysis dirigé par Nathalie Broizat et Sarah Teper, « AllOne », création pluridisciplinaire de la cie AllOne, création d’une performance Queer Silence = … avec Aurélie Van Den Daele ou encore « Qui suis-je ? », duo vibrant qui aborde le thème de la transidentité et mon premier seule en scène « L’Exception », adaptation du livre autobiographique « Refus de témoigner » de Ruth Klüger mêlant texte brut et travail du corps abimé. Plus tard j’ai le plaisir de faire partie de l’équipe de la formation De la page à la scène dirigée par François Rancillac au Théâtre de l’Aquarium et au CFPTS puis de la formation Identité artistique et expression vocale avec Frédéric Faye. J’intègre en 2021 la compagnie de théâtre physique Du bout du cœur pour le projet « Solitude(s) ou la liberté du singe », qui aborde le sujet de la marginalité et la compagnie Ibikeur pour mon second seule en scène « Ce monde pourra-t-il changer un jour ? ». Je participe également au projet chorégraphique « Karnaval » de Mathilde Rance dans le cadre du festival Frasq au Générateur. En 2022 je monte un spectacle tout public avec Geneviève Bartoli, marionnettiste et art-thérapeute, « Youpi l’Esprit ! »; spectacle où il est question qu’une adulte propose à l’Enfant un espace d’expression et de dialogue pour transmuer ses émotions, se créer des alliés et faire face aux épreuves et injustices de la vie. Depuis 2023 j’interviens dans de nombreux établissements scolaires en France et Outre mer avec le projet « L’Exception » et découvre en parallèle l’univers du jeu face caméra par le biais de formations avec Les films du faubourg et divers courts-métrages. Je retrouve avec grand plaisir le travail collectif au plateau en 2025 avec la formation Théâtre – musique et écriture féminine avec la metteuse en scène Flavia Lorenzi.

Les spectacles